le 12 septembre de 9h à 12h au LRA -
Antoine Fily de Redon doctorant · La Sapienza - Université de Rome
Sous la direction de
Fabrizio Tucci, professeur Hdr "émérite" · EnsaPVS - EVCAU
Co direction de
Rémi Papillault, professeur Hdr · Ensa Toulouse
Rapporteurs
Richard Klein, professeur Hdr · Ensa Lille - LACTH
Gilles-Antoine Langlois, professeur Hdr "émérite" · EnsaPVS - EVCAU
invité·e·s :
Jean-François Marti docteur en architecture · Ensa Toulouse
Manon Bublot architecte DE · DESA archéologie
Ce travail est une plongée au cœur du filon des maisons individuelles dessinées par les architectes néo-wrightiens français au cours de la seconde moitié du XXème siècle. Crayon en main, l’enquête débute sur les coteaux bordant la plaine de l’Adour, dans la maison familiale de l’architecte bigourdan Edmond Lay, qu’il a en partie construite de ses propres mains. Après avoir rencontré Wright et son architecture lors d’un séjour américain de 1958 à 1962, il rentre “au pays” pour y construire une vingtaine de maisons individuelles dans la tradition de l’architecture organique. En 1978, il réalise pour un jeune couple et avec une équipe d’artisans chevronnés, un vaisseau de pierre et de bois échoué dans une prairie du sud-ouest français au pied des Pyrénées : la maison Auriol.
Une modernologie minutieuse de ces deux projets en reconstitue la morphogénèse dans les moindre détails. La connaissance intime de ces habitations est alors confrontée à la pratique des confrères néo-wrightiens français d’Edmond Lay afin d’interroger la spécificité de ses moyens et objectifs architecturaux. Il s’agit d’abstraire – ou d’extraire – par le dessin, l’éthique d’Edmond Lay, singulière et circonstancielle, à partir des caractéristiques intrinsèques de sa production spatiale domestique.
Il déploie une esthétique environnementale fusionniste qui conduit à la métamorphose de notre relation avec les milieux. Ce mouvement “organique”, délaissé par l’historiographie, ouvre des brèches dans l’insensibilité au monde ambiant. Cette est·éthique n’est pas un vain exercice artistique, et ne s’oppose pas aux critiques écologistes plus matérialistes que portent les morales constructives soutenables. Par-delà l’opposition stérile entre art et technique, l’architecture d’Edmond Lay est une source pertinente à laquelle puiser pour faire face aux enjeux contemporains.
Rencontre proposée par Antoine Fily de Redon
Doctorant à La Sapienza – Université de Rome sous la direction de Fabrizio Tucci et Rémi Papillault , qui porte sur les maisons naturalistes d’Edmond Lay.
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