SOUTENANCE Thèse de doctorat en architecture • DaviD Lucot
Le Laboratoire de Recherche en Architecture (LRA) de l’ENSA Toulouse a le plaisir de vous informer de la soutenance de thèse de doctorat en architecture de David Lucot
Titre de la thèse : La fabrique de la ville à l’épreuve des rythmes du vivant : Une première approche chronotopique pour l’articulation des rythmes naturels et sociaux dans la programmation urbaine et la production des villes contemporaines en transition
Etablissement : Université Toulouse II Jean Jaurès
Ecole doctorale : TESC - Temps, Espaces, Sociétés, Cultures
Doctorat : Urbanisme et aménagement
Soutenance prévue le lundi 15 décembre 2025 à 14h00
Salle 4 de l'ENSA Toulouse
Composition du jury proposé
| M. Luc GWIAZDZINSKI | Université Toulouse - Jean Jaurès / Ensa Toulouse | Directeur de thèse |
| Mme Nathalie FRASCARIA-LACOSTE | Université Paris-Saclay | Co-directrice de thèse |
| Mme Nathalie MACHON | Muséum National d'Histoire Naturelle | Examinatrice |
| M. Alain GUEZ | ENSA Paris-Malaquais | Examinateur |
| M. Olivier SOUBEYRAN | Université Grenoble Alpes | Examinateur |
| Mme Aysegul CANKAT | ENSA Grenoble | Rapporteure |
| M. Luc ABBADIE | Sorbonne Université | Rapporteur |
| Mots-clés : | Rythmes,Cycles du vivant, Chronotopie, Programmation urbaine, Co-habitation, Transition écologique |
| Keywords: | Rhythms,Cycles of life, Chronotopy, Urban programming, Co-habitation, Ecological transition |
| Résumé : |
Dans le contexte de crises multiples, qu’elles soient sociales, environnementales, économiques, politiques ou culturelles, nous proposons d’aborder les villes comme des socio-écosystèmes, des habitats qui ne sont pas exclusivement humains, des lieux de vie dans lesquels habite la diversité du vivant. Le projet est né du constat des difficultés de la fabrique urbaine à composer avec le vivant, à le prendre en compte et à le comprendre. Le champ de l’urbanisme et de l’action aménagiste doit élargir sa palette de méthodes et d’outils d’analyse ainsi que sa vision en co-construisant ses approches avec un ensemble de disciplines dont les écologies. Il ne s’agit pas seulement du partage d’un espace, qui existe de fait, mais d’une réflexion sur nos rythmes de vie pour ne pas impacter ceux des autres vivants non-humains et humains. Or, nous observons en milieu urbain des désynchronisations, des décalages, des tensions qui impactent la qualité de vie et la soutenabilité même de nos vies et de nos villes. À l’issue des phases de programmation, un document-cadre fige les conditions et les nouvelles organisations d’un lieu, ainsi que sa chronotopie. La programmation urbaine joue un rôle clé dans la réflexion autour de la coexistence des divers individus habitant l’espace-temps des villes. Ce travail de recherche-action pluridisciplinaire part du principe que nos rythmes sociaux, intrinsèquement humains, sont largement désynchronisés des rythmes naturels originels (nycthéméraux, saisonniers…). L’humanité s’est construite autour de rythmes synthétiques, créés par et pour l’humain, pour l’épanouissement de l’espèce humaine au sein de n’importe quel environnement. Il est ainsi mis en avant la nécessité d’intégrer les rythmes du vivant dans les approches de la ville, mais aussi dans la programmation et l’urbanisme. Ces désynchronisations et ces décalages sont mis en évidence dans une analyse écosystémique tant dans la vie quotidienne que dans les projets, les programmes, les réalisations étudiées. Prendre en compte le vivant implique de repenser les battements de nos villes pour faciliter la cohabitation de tous·tes ses habitant·es. La recherche s’appuie sur une méthodologie en immersion, sur divers terrains, essentiellement en France hexagonale, où tous les aspects de la fabrique sont analysés à différentes étapes comme l’observation, la représentation, la médiation. Cette recherche appliquée a permis de confronter une méthodologie nouvelle basée sur la dimension temporelle et vivante et d’imaginer une nouvelle façon de programmer les projets urbains. Cette refonte de la palette d’outils issue de la pensée aménagiste implique notamment de s’immerger dans un lieu avant d’intervenir, d’inviter le non-humain autour des tables de co-construction d’un projet, de représenter les rythmes de vie pour prendre en compte les temporalités de chacun·e. Cette thèse est une première contribution à une autre forme d’urbanisme davantage en phase avec les rythmes de vie de chacun·e. Au-delà des considérations techniques et méthodologiques, elle permet de croire en des villes plus respectueuses de l’environnement et s’inscrivant dans les logiques de la transition écologique. Plus largement, ce travail qui met en dialogue des disciplines, des métiers, des savoir-faire, confrontés à l’adaptation questionne fondamentalement nos modes d’habiter |
